dimanche 6 novembre 2016

6 mois au Canada: le bilan

Aujourd'hui, 6 novembre 2016, cela fait 6 mois que nous sommes arrivés au Canada.

Notre PVT (permis vacances-travail) étant valable un an, nous voilà arrivés à la moitié de notre voyage. C'est le temps de dresser un petit bilan.



Au niveau du pays


Le Canada est très très très très grand. Trèèèès grand ! On peut y mettre la Belgique environ 333 fois. C'est aussi le deuxième pays le plus grand au monde, après la Russie. Sachant que la Belgique est en 139ème position du classement, c'est clair que la notion de *distances* n'est pas la même pour un belge que pour un canadien. Il n'est pas rare qu'un canadien fasse plusieurs heures de route pour des choses banales telles qu'aller à l'aéroport ou aller dans une grosse ville pour faire les magasins. Ils ont vite fait de faire des distances telles que Arlon-Bruges à des occasions pour le travail (comme des formations), régulièrement sur le mois. Respect (immense).


Les paysages sont dingues. Et vue l'étendue du pays, ils sont très variés selon les régions. Vous pouvez traverser plusieurs régions d'affilées à observer des plaines, des champs et encore des plaines, puis d'un coup vous vous retrouvez au pied d'une chaine de montagnes.
Comme la densité de population est aussi beaucoup plus basse qu'en Belgique, certaines zones sont toujours très sauvages et peu fréquentées par l'Homme.
Le Canada est aussi le pays au monde a posséder le plus de lacs (plus de 30 000).

A ce stade de notre voyage, nous avons déjà visité 5 provinces de l'est du pays: le Québec, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Ecosse, l'Ile-du-Prince-Edouard et l'Ontario. Le pays compte 10 provinces et 3 territoires.

Nous avons déjà vu tellement de choses variées dans la flore, pourtant nous n'avons vu qu'une petite partie. Des forêts à perte de vue, des montagnes, des lacs énormes, des falaises, l'océan Atlantique, des plaines gigantesques, des îles, des marécages, des plages, des roches, et j'en passe.




Au niveau des habitants

Les Canadiens sont tellement gentils et accueillants !! A aucun moment nous ne nous sommes sentis mal reçus ou regardés de travers à cause de notre accent belge. La plupart nous demandent d'ailleurs "Vous venez d'où en France?" ... On a vite fait de leur répondre qu'on est belges ! ;-D


Ils font aussi confiance aux gens, c'est impressionnant. Ils vous croient sur parole pour certaines choses où, en Belgique, on aurait fait vérifier trois fois pour être sûr qu'on ne ment pas. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, c'est sûr qu'ils ferment la porte de la maison à clé quand ils partent. On ne va pas exagérer non plus.


Ils ne sont pas méfiants des étrangers non plus, ils sont très ouverts. La ville de Montréal est d'ailleurs connue comme un carrefour de cultures et de nationalités. 

Un Canadien ne va jamais vous regarder de travers si vous avez les cheveux verts ou des piercings partout sur le visage. Tout le monde est différent en fonction de sa personnalité et ça ne dérange pas. 

Tout ça, vécu en tant qu'étranger, ça met énormément à l'aise. Ca fait très publicité dit comme ça, mais le Canada est un pays où on se sent bien, où il fait bon vivre. 


A notre arrivée à Montréal, nous avons logé 10 jours chez un québécois qui était comme décrit plus haut, accueillant, gentil, disponible. Lorsque nous sommes retournés à Montréal l'été pour travailler, nous avons été en colocation pendant presque 3 mois et tout s'est passé à merveille. Elyse était une hôte charmante, accueillante, marrante, respectueuse et discrète.
Puis durant tout notre voyage dans l'est, nous n'avons rencontré que des gens sympas, souriants et qui nous accueillaient chaleureusement. 


Les Canadiens que nous avons le plus côtoyé sont les québécois.  Ces gens sont bourrés de qualités, charmants, fiers d'être québécois, accueillants, soucieux du bien-être de leurs invités. Ils sont aussi très fiers de leur accent et de leurs expressions, et détestent quand les autres francophones essayent de les imiter. Oui parce que c'est impossible à imiter correctement, et surtout parce que ceux qui essayent d'imiter passent pour des abrutis de service.

A force de les côtoyer, certaines de leurs expressions viennent naturellement dans notre vocabulaire, mais on est encore loin de réussir à aligner des "crisse de tabarnaque d'asti d'calice".






Au niveau de la vie au quotidien

Nourriture & boissons



  • N'espérez pas trouver un bon filet américain quelque part, ici ça n'existe pas.
  • Idem pour les dagoberts, ça n'existe pas. Le bon pain ne se trouve pas partout, il y a quelques bonnes boulangeries mais la plupart du temps on trouvera seulement du pain de mie au supermarché.
  • La poutine, c'est le classique québécois à manger si vous venez au Canada. Il s'agit de frites parsemées de sauce brune et de morceaux de fromage qui fondent avec la sauce. 
  • Le smoked meat, c'est aussi un typique canadien. Il s'agit de fines tranches de viande fumée dans un sandwich.
  • Le fromage coûte cheeeeer. 
  • Ils ont énormément de micro-brasseries un peu partout, ce qui permets de goûter toutes les bières locales, c'est vraiment sympa. 
  • On peut manger du sirop d'érable à toutes les sauces. Ca remplace le sucre dans le café par exemple. Si vous avez l'occasion de goûter du porc à l'érable, soyez bien assis sur votre chaise et savourez!
  • A part de la bière, vous ne trouverez pas d'alcool dans un supermarché. Pour ça il faut aller dans des magasins spécialisés (SAQ au Québec) qui ont un permis pour vendre de l'alcool. Certains restaurants n'ont pas le permis pour vendre du vin, alors on peut venir avec sa propre bouteille.
Poutine

Coût de la vie et travail

Ici le salaire minimum légal est de 10,50$/h (7 euros). Lorsque nous sommes allés vivre à Montréal de juin à mi-août, notre but était de trouver rapidement un boulot pour payer notre mois de trip que nous avions prévu de faire de mi-août à mi-septembre. C'est sûr qu'en tant qu'étrangers, le marché du travail nous est moins accessible, même si nous avons un visa de travail. Les boulots que nous avons décrochés n'étaient franchement pas terribles et payés à peine 1 ou 2 $ de plus que le salaire minimum.
Raoul a assez vite trouvé du travail, mais Laure a mis un mois à trouver quelque chose, ce qui est quand même conséquent dans la balances de nos revenus. Au final, nous avons chacun bossé 7 et 6 semaines.
Les boulots que nous avons trouvés n'avaient rien à voir avec les études que nous avions fait en Belgique. Laure aurait du faire une équivalence pour son diplôme de sage-femme, ce qui aurait pu prendre des années avant d'être accepté; Raoul n'avait pas encore d'expérience dans son domaine et dans toutes les annonces d'emploi demandant un poste similaire à un électromécanicien, ils cherchaient des gens expérimentés. 

Le logement à Montréal est très cher, la plupart des appartements moyens ne sont pas grands et coûtent vite 1000$/mois. C'est encore pire en plein centre et dans certains quartiers (mais ça c'est général à toutes les grandes villes dans le monde). Nous nous sommes tournés vers la colocation, hors du centre, ce qui était beaucoup plus abordable. 

Au final, quand nous avons décompté le loyer et les courses, nous n'avons pas tellement su mettre de côté pour notre trip.


Météo

Contrairement aux idées que l'on se fait en Europe, il peut faire chaud, voire très chaud, au Canada. Nous sommes arrivés au Québec début mai, il a fait magnifique de mi-mai à mi-septembre. Durant l'été à Montréal, il a souvent fait passé 30°C et il faisait très humide, ce qui accentuait encore la chaleur ressentie. On a vraiment été surpris de ce climat. 

Quant à l'hiver, on viendra compléter cet article plus tard... Mais le froid se fait ressentir déjà maintenant ! Et on a déjà eu un peu de neige fondante.


En conclusion de ces 6 premiers mois, nous sommes toujours ravis d'être partis !

On ne regrette rien mais si c'était à refaire il y a des choses que l'on ferait autrement. C'est une expérience de vie qui nous a déjà beaucoup appris, autant personnellement que au sein de notre couple. Nous vivons ensemble mais pas vraiment chez nous, car jusqu'à présent nous avons vécu avec d'autres gens chez eux. On vit dans nos valises, ce qui n'est pas marrant tous les jours mais ça fait partie de l'expérience ! :-)

On adore le pays et ses habitants, et plein de choses nous attendent encore !

Gros bisous à tous,

L & R






Le mois des récoltes de patates

Après les vacances, place au travail !

Nous sommes retournés dans l'Outaouais le 18 septembre, chez Florence et Stéphane, pour les aider dans les récoltes de patates.
Il a fallu attendre le bon moment avant de commencer à arracher les patates. L'idéal, c'est d'avoir des nuits bien fraîches pour garder l'entrepôt suffisamment froid pour bien conserver les patates (s'il fait trop chaud, elles vont germer).
Le travail a réellement commencé le 22 septembre.



Nous avons déjà pris congé pour le lendemain et les 12 jours qui ont suivis. En effet, Damien et Aurore, le père et une des soeurs de Laure, nous rendaient visite. Ils nous ont même fait la surprise d'arriver avec Ethan, le filleul de Laure. Nous étions aux anges et ravis (surtout elle!). Nous avons visité Montréal, Québec, les chutes de Montmorency, les chutes du Niagara et nous avons fini les derniers jours de leurs vacances en famille, chez Florence et Stéphane.


Plateau du Mont-Royal, Montréal

Montréal

Montréal

Ville de Québec

Chutes du Niagara, illuminées le soir.

Chutes du Niagara, illuminées le soir.

Chutes du Niagara

Chutes du Niaga

Visite du Parc Oméga



Montréal, quelques heures avant le retour en Belgique


Chutes de Montmorency, près de la ville de Québec. Plus hautes que celles de Niagara.



Après avoir ramené tout ce petit monde à l'aéroport, le 4 octobre, nous avons repris le rythme des récoltes.
Nos journées débutaient entre 7h30 et 9h (selon la température qu'il avait fait la nuit) et nous finissions de travailler parfois à 19h30. L'arrachage a encore duré 3 semaines environ. On travaillait du 7j/7, sauf quand il pleuvait. On a eu environ 3-4 jours de pluie, donc nous avons eu des grosses journées de boulot.

Notre travail se faisait toujours en entrepôt. On s'occupait du tri des patates, qui arrivaient du champs dans une grosse boite verte. Laure allait le plus souvent dans la boite pour permettre aux patates de glisser sur le convoyeur, en retirant des planches. La mère de Stéphane et sa soeur Claire triaient les patates tombées de la boite, puis Raoul et Santiago (un des deux travailleurs mexicains de la ferme) s'occupaient de la mise en boite des patates. Stéphane transférait les boites dans l'entrepôt et ramenait des boites vides pour les remplir.
Le travail n'est pas compliqué en soi mais très physique, on s'est découvert des nouveaux muscles !

La météo a encore été très douce au début, on a assisté à des belles journées d'automne. Les arbres prennent ces couleurs de feu, c'est un spectacle magique !
Vers la fin des récoltes, les journées ce sont fort rafraîchies, il a même gelé certaines nuits, nous obligeant à attendre que le soleil chauffe la terre pour arracher les patates.






Oups, les patates s'échappent...